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Séverine Hubard
ni vu ni connu

Exposition du 17 au 30 mai 2013

ni vu ni connu Installation in situ, tasseaux, bois de récupérations, vis, 8,6 m x 0,95 m x 2,15 m 2013 Invitée à travailler à la galerie HO, je reçois les plans du lieu. Je m’intéresse à lier la librairie au jardin en évitant le lieu dédié aux expositions qui correspond à la véranda. Un tunnel se déploie comme un accordéon entre la libraire et le jardin. Avec les moyens du bord, des restes de meubles forment sol, mur et plafond. Une cachette, un intérieur cosy et inquiétant à la fois. L'envers du décor est mis à nu.

Crâne d'étagère Multiple, 5 exemplaires, ciment, vis 2010

Suite à plusieurs stages à Tautavel, haut lieu de la préhistoire en France, je réalise Le Crâne de Pierre en 2001, fragment d'un crâne reconstitué avec de simples cailloux. « On ne trouve pas un bras de pierre sans trouver le reste ensuite : culte, inversion de cadavres? Technique rituelle? » Futur, ancien, fugitif, Olivier Cadiot, P.O.L, 1993, l'île, chapitre 38.

Neuf ans plus tard, d’après le moulage du crâne d'un jeune homme de cro magnon, je réalise une série de crânes d'étagère en ciment qui s'intègrent chacun dans les bibliothèques, ici dans la librairie Histoire de l'oeil.

18180 (dix huit mille cent quatre vingt)

Installation video, 12min30 en boucle 2013 Suite à de nombreux questionnements autour du court métrage Trompe l'oeil réalisé en 2009 avec une maison de production et un budget de 18 000 euros, je décide quatre ans plus tard de réaliser une deuxième version de la même idée avec mes amis pour un budget de 180 euros. (Merci à Antoine Meert, Fransisco Ruiz de Infante et Lou Galopa).

L'installation présentent les deux versions simultanément. Synopsis : Après avoir mis de côté soigneusement le contenu d'une bibliothèque, une jeune femme s'en débarrasse entièrement. Systématiquement, obstinément, elle détruit à coup de pieds la bibliothèque et jette au feu ce qu'il en reste. Au terme de cette patiente destruction, dans les cendres du mobilier, une vie primitive apparaît : des animaux, insectes, reptiles et batraciens surgissent de ce paysage gris et indéfini que forment les restes du foyer... Cette installation rend hommage à l'histoire de Bernard Palissy brûlant ses meubles à la recherche du secret de l'émail blanc vers 1550.

www.severinehubard.net